Intervista a Xavier-Marie Bonnot




A tu per tu con l’autore


La prima domanda sorge spontanea: a cosa è dovuta la scelta di ambientare questo noir in località alpine, forse una sua passione per la montagna?

Per prima cosa, mi lasci dire che sono chiaramente un appassionato della montagna e che ho praticato l’alpinismo. È un ambiente che conosco bene fin dalla mia infanzia. Poi, ho voluto parlare qui quei paesi francesi sperduti, di quegli angoli di montagna dove si pensa che non succeda mai niente. Ovviamente sono luoghi favorevoli alla scrittura di un thriller. In questo romanzo, metaforicamente, la montagna è il luogo della bellezza ma anche del rigore della società. Un rigore quasi invalicabile.

La première question qui vient à l’esprit est la suivante: pour quelle raison vous avez choisi un milieu alpin pour créer l’atmosphère de ce roman noir, est-ce que vous êtes passionné par la montagne?
Tout d’abord, laissez-moi vous dire que je suis évidemment un passionné de montagne et que j’ai pratiqué l’alpinisme. C’est un milieu que je connais bien depuis ma plus tendre enfance. Ensuite, j’ai voulu parler de ces villages français perdus, de ces coins de montagne où l’on croit qu’il ne se passe jamais rien. Ces lieux sont bien entendu propices à l’écriture d’un roman noir. Métaphoriquement, dans ce roman, la montagne est le lieu de la beauté mais aussi de la dureté de la société. Une dureté quasi infranchissable.

Comunque, questa ambientazione calza a pennello con i protagonisti del romanzo, si cala perfettamente negli stati d’animo di ciascuno: la ricerca di una pace interiore, il bisogno di urlare in silenzio, la freddezza della società moderna, la paura del niente. Personaggi e ambiente si fondono in un tutt’uno, difficile da stabilire se è stata concepita prima la storia e successivamente i luoghi o viceversa. Com’è andata in questo caso e quanto può essere difficile trovare la “casa” giusta ai vari personaggi?

Volevo parlare dell’omofobia e dei segreti di famiglia. Delle cose che si tacciono per paura del giudizio e della condanna. Come ho detto  la montagna rappresenta metaforicamente quel regno del silenzio, di rigore sociale per colui che non sa superarla. I personaggi sono stati delineati per questa scenografia. Perché la montagna non è un luogo come gli altri. Bisogna adattarvisi, perfino cedervi. Nei paesi la vita è sempre straordinariamente dura. Quindi ho immaginato la tematica della storia prima di inserirla in questo luogo così particolare.

En tout cas, cette atmosphère correspond parfaitement aux personnages du roman, en étant possible l’adapter aux états d’âme de chacun: la recherche d’une paix intérieure, le besoin de hurler en silence, la rigidité da la société moderne, la peur du rien. Personnages et milieu deviennent une chose unique. Il est difficile d’établir si vous avez imaginé d’abord l’histoire et ensuite les lieux ou vice-versa. Dans ce cas, quel a été le processus créatif et quelle a été la difficulté à trouver la juste «dimension» pour les différents personnages?
je voulais parler de l’homophobie et des secrets de famille. Des choses que l’ont tait par peur du jugement et de la condamnation. La montagne comme je l’ai dit est métaphoriquement, ce domaine du silence, cette dureté sociale pour celui qui ne sait pas la surmonter. Les personnages ont été façonnés par ce décor. Parce que la montagne n’est pas un milieu comme les autres, il faut s’y adapter, s’y plier même. Dans es villages, la vie est toujours extraordinairement dure. J’ai donc imaginé la thématique de l’histoire avant de la situer dans ce milieu si particulier

Tra i protagonisti, oltre alla montagna, c’è l’amore. Amore inteso in tutte le sue forme ed è proprio questo sentimento che guida la vita di tutti i personaggi e ne segna poi il destino, almeno questa è la mia sensazione. Come si pone il libro nei confronti dell’amore?

L’amore. Cosa c’è di più forte e più essenziale nella vita. L’amore, il vero, è sempre un sentimento molto forte, qualcosa che sconvolge e capovolge. Si dice spesso che le storie d’amore finisco generalmente male. La Donna di pietra è una storia d’amore. Potrei dire una storia d’amore tripla. Tra un alpinista e una donna, Paola. Tra Claire e Vikty e tra Claire e suo fratello. Sopratutto, c’è l’amore della montagna che spesso si rivela esso stesso smisurato e distruttore.

Parmi les protagonistes, au-delà de la montagne, il y a l’amour. Il s’agit d’un amour très fort dans toutes ses manifestations et c’est, à raison, ce sentiment qui conduit la vie de tous les personnages et qui en marque le destin, au moins cela est ma sensation. Quelle est la position du roman à l’égard de l’amour?

L’amour, c’est ce qu’il y a de plus fort et de plus essentiel dans une vie. L’amour, le vrai, est toujours un sentiment très fort, quelque chose qui bouleverse et qui renverse. On dit souvent que les histoires d’amour finissent mal en général. La Dame de pierre est une histoire d’amour. Je pourrais dire une triple histoire d’amour. Entre un alpiniste et une femme, Paola. Entre Claire et Viky et entre Claire et son frère. Par dessus tout, il y a l’amour de la montagne qui lui aussi s’avère souvent démesuré et destructeur

 In ogni libro esiste sempre un personaggio che ami meno o che trovi particolarmente indigesto, in questo caso, il mio è il commissario Portal, tra l’altro, riuscitissimo. Lei, ne ha uno in particolare?
Lo stesso. Non mi piace l’aiutante Portal. É il cuore impuro. È un perverso, uno vero.

Dans tous les livres il y a toujours un personnage que l’on aime moins et qui est difficile à supporter, dans mon cas, il s’agit du commissaire Portal, qui se révèle cependant un personnage tout à fait réussi. Et vous, est-ce que vous en avez un en particulier?
Le même. Je n’aime pas l’adjudant Portal. C’est le coeur qui n’a pas le coeur pur. C’est un pervers un vrai.

Gialli, noir e thriller, soprattutto negli scorsi anni, venivano considerati una sorta di letteratura di serie B quando, invece, “ La donna di pietra” ne è un esempio, possono essere un trampolino per invitare a riflettere su temi forti e importanti della nostra quotidianità: cosa ne pensa?

Ci sono romanzi e romanzi, come si dice in Francia. Il thriller e il romanzo nero sono considerati dei generi minori poiché non fanno abbastanza attenzione alla forma. Bisogna avere uno stile per scrivere della buona letteratura e non solamente una storia da raccontare. Alcuni thriller sono dei grandi romanzi, anche alcuni gialli. In effetti esistono solo dei buoni e cattivi romanzi. Per me il fondo sociale non è ciò che divide i generi. È piuttosto l’attenzione riservata allo stile, alla forma.

Il n’y a pas longtemps, les romans policiers, les noirs et les thriller étaient considérés une littérature mineure, alors que, comme dans le cas de «La dame de pierre», il peuvent être un tremplin pour inviter à réfléchir sur des thèmes sérieux et importants de notre quotidien. Quelle est votre opinion?
Il y a romans et romans, comme in dit en France. Le thriller et le roman noir sont considérés comme des genres mineurs car il ne font pas assez cas de la forme. Il faut avoir un style pour écrire de la bonne littérature et pas seulement une histoire à raconter.  Certains thrillers sont de grands romans, certains polars aussi. Il n’existe en fait que des bons et des mauvais romans. Le fond sociétal pour moi n’est pas ce qui divise les genres. C’est plutôt l’attention accordé au style, à la forme.

Parlando di thriller, c’è qualche autore che segue o che in qualche modo si avvicina alla sua idea di romanzo? Conosce il thriller nordico?
Ho adorato Tony Hillerman, James Lee Burje, James Ellroy. Sono grandi scrittori. Ho letto dei gialli scandinavi. Il primo nome che mi viene in mente è Mankell. Ce ne sono altri, Ho letto tutti i suoi libri. In Francia mi piace molto Karine Giebel, appassionata di montagna come me. Ha scritto un bel libro che si svolge in montagna e si intitola Jusqu’à ce que la mort nous unisse  Lo raccomando. Anche Karine lavora sulla forma, i lettori non si sbagliano. Ha un grande successo in Francia.

Concernant le genre thriller, est-ce qu’il y a un auteur que vous suivez ou qui, d’une certaine façon, est proche à votre idée du roman? Est-ce que vous connaissez les polars de l’Europe du nord?
J’ai adoré Tony Hillerman, James Lee Burke, James Ellroy. Ce sont de grands écrivains. J’ai lu des polars scandinaves. Le premier nom qui me vient à l’esprit est Mankell. Il y en a d’autres. J’ai lu tous ses livres. En France j’aime beaucoup Karine Giebel, passionnée de montagne comme moi. Elle a écrit un très beau livre qui se passe en montagne et qui s’intitule «Jusqu’à ce que la mort nous unisse.» Je vous le recommande. Karine travaille sur la forme elle aussi, les lecteurs ne s’y trompent pas. Elle a un grand succès en France.

Xavier-Marie Bonnot

A cura di Patrizia Argenziano

(Traduzione di Clementina Di Branco)

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